1. |
L'inutilité relative
02:55
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Je suis une chaise ou personne ne s'assoit.
Je suis un meuble qui toujours vide restera.
Je suis un livre qui la lumière ne voit pas.
Je suis une pièce qui n'en n'est pas.
Je suis une marche ou personne ne pose son pas.
Je suis une rampe qui ne caresse aucun bras.
Je suis un limon qui n'portera plus que son poids.
Je suis un garde corps qui n'en voit pas.
[Refrain]
Je vieillirait plus vite avec que sans toi.
Je frémissait de te savoir près de moi.
Mais je mentirais en te disant que ça me va.
Car je ne suis plus rien, quand tu n'es pas là.
Je suis une porte qui plus personne ne reçoit.
Je suis une clé que plus personne ne cherchera.
Je suis une vitre qu'aucun regard ne nettoie.
Je suis un objet qui n'en est pas.
[Refrain]
Je vieillirait plus vite avec que sans toi.
Je frémissait de te savoir avec moi.
Mais je mentirais en te disant que ça me va.
Car je ne suis plus rien, quand tu n'es pas là.
Je suis une main que plus personne ne serrera.
Je suis une bouche qu'aucun sourire ne fendra.
Je suis un œil qui plus jamais n'souvrira.
J'étais une vie, je suis sous tes pas.
[Refrain]
Je vieillissait plus vite avec que sans toi.
Je frémissait de te savoir avec moi.
Mais je mentirais en disant que ça me va.
Car je ne suis plus rien, quand t'es pas là.
Je n'suis plus rien, quand t'es pas là.
Vraiment plus rien, quand tu t'en va.
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2. |
L'esprit de l'escalier
03:01
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J'aurais su, J'aurais pu, J'aurais pu prévoir.
J'aurais su, J'aurais du, J'aurais du savoir.
J'aurais su, J'aurais cru, je ne sais pas répondre.
J'l'aurais eu, mangé cru, le voir se morfondre.
Mon existence est décalée.
L'Outrecuidance est bien trop mal gérée.
Trop surpris pour rétorquer. Je bafouille, je fronce, Pour juste m'en tirer.
L'embrouille bien fagotée. J'suis pas en mode, j'l'ai pas vu arriver.
Le mot qui tue, la vanne ciblée. J'me sens à poil, J'suis pas armé.
Y a comme un gap, pour l'avaler. Un vieux diesel, qu'on doit redémarrer.
Mon existence est décalée.
A l'évidence j'navigue en RTC.
L'esprit de l'escalier. Marche après marche, me fait cogiter.
Ça prend forme à chaque palier. Et quand c'est mur, Je suis au rez de chaussée.
Ma riposte est affutée, c'est ça qu'j'aurais du lui envoyer.
Quoi faire, j'vais pas r'monter. Encore un manque pour la postérité.
Mon existence est décalée.
V'là l'ascenseur, ça ne va qu'empirer.
J'suis bogué, saturé, On m'a pas mis l'option.
J'suis rouillé, chique coupée, les mots en prison.
Mais j'ai tourné, mes pensées, en colimaçon.
Et j'ai l'humeur sablier, retour au plafond.
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3. |
Le vent pire
02:41
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Les cornes de brumes résonnent.
Les cordes des mats s'affolent.
La mer est d'huile et pourtant.
Il faut fuir Maintenant !
(Viens te noyer dans mes bras)
Mais que craignent tant les loups de mer
Est-ce le chant des sirènes ?
Les foudres de Jupiter ?
Les tentacules de Kraken ?
Non ! Le vent, juste le vent...
Qui souffle, pourtant de si loin, en ce moment.
Ni colère, Ni mystère, Un courant d'air pour la terre.
Les sirènes hurlent sur les toits.
Les cloches s'accordent au glas.
Le camp s'endors et pourtant.
Il faut fuir Maintenant !
(Viens t'ensevelir avec moi)
Mais que craignent tant tous nos pères.
Est-ce la vue du golem ?
Les revenants du cimetière ?
Une malédiction ancienne ?
Non ! Le vent, juste le vent...
Qui souffle, pourtant de si loin, en ce moment.
Un courant d'air nécessaire, Qu'aucune prière Ne fera taire
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4. |
Le troll
02:55
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Je vais de forum en forum
Traînant ma bave de crapaud
La cracher partout: j’en raffole
Je suis le ...
Polémiquer est mon opium
Un vrai orgasme pour mon ego
Mon bel ego au vitriol
Je suis le troll
[Refrain]
Le troll
C’est moi le roi Des calomnies, des fourberies
Je suis le troll. Le troll
Licencié en hypocrisie en coups fourrés et en déni.
J’affirme tout surtout son contraire
Je cherche à choquer à déplaire
Mes débats ne volent pas bien haut
Bien planqué derrière mon pseudo
Je me fous de vos arguments. Totalement.
Avec un bel aplomb je mens. Cyniquement
Le troll
[Refrain]
Le troll
C’est moi le roi Du mensonge et du double jeu
Je suis le troll. Le troll
Vous accabler de Mes propos sournois me rend heureux
Toujours prêt à m'contredire
Et à me renier s’il le faut
Quelque soit le sujet, la cause
Je m'oppose
L'art de parler pour ne rien dire
Je le maîtrise avec brio
En mues et en métamorphoses
Un vrai virtuose.
[Refrain]
Le troll
C’est moi le roi, De zizanie et de fake news
Je suis le troll. Le troll
Sur Mon chemin de mauvaise foi, j'aime tant me rouler dans la bouse.
On dit : In cauda venenum
Si avec moi vous discutez
Tout au début je vous cajole
Je suis le ...
Mais de mon venin mon cher homme
Je finirai par vous piquer
vous empoisonner, pas de bol
Je suis le troll.
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5. |
On ne peut plus s'évader
02:39
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J'ai ma vie Dans l'impasse.
Des soucis Qui s'entassent.
J'veux sortir de ce trou.
Où je vais dev'nir fou.
J'vais m'faire la malle.
Moisir ici ? Que dalle !
J'en ai marre des connards.
à l'esprit Rétréci.
Qui m'regardent de haut.
J'veux tout tenter avant de me mettre Ko.
J'prends mes cliques et mes claques.
Un peu d'fric Et mon sac.
J'prends le chemin tout droit.
Mon clébard avec moi.
C'est bien l'seul qui m'comprend Qui m'entend.
Rendez-vous J'sais pas où.
Après tout, On s'en fout.
On verra où le vent nous mèn'ra.
L'important c'est qu'on part pour autre part.
En espérant des chemins de travers.
Des rencontres chaleureuses mais surtout éphémères.
Des services a donner en échange d'un souper.
Juste un lit ou crécher le temps de se poser.
Et on r'part autre part.
Une vie d'gitan, prendre la vie au présent.
Ca semble un voeu impossible maintenant.
Faut une carte de crédit même pour aller pisser. (ouch, attention, alexandrin...)
Tout appartient à quelqu'un, ça fait chier.
On peut plus s'évader.
C'est quand qu'on a merdés.
Et merde.
J'dois rester.
J'dois payer.
J'dois m'ranger
J'doit doit doigt... dans l'cul
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6. |
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[Refrain]
Vaut mieux en rire que d'en pleurer, Ne surtout pas désespérer.
Pas question de vous émouvoir.
Préfère la masque à la vérité, t'as pas envie d't'en occuper.
Crois moi tu ne veux pas savoir.
On les blesse et on les maltraite, Mais après tout ce sont des bêtes.
Rien d'autre qu'un gigantesque hachoir.
On s'ennuie ferme en HLM. Mais il faut y croupir quand même.
Rien d'autre qu'une cité dortoir.
Ils ne sont plus là pour personne, Inutiles on les abandonne
Rien d'autre qu'un digne mouroir.
Un gars par là qui fait la manche, C'est pas pour lui toujours dimanche
Rien d'autre qu'un résident trottoir.
[Refrain]
Les métaux lourds et le plastique, Qui ensemencent l’Atlantique
Rien d'autre qu'un inter-dépotoir
Le great again en Amérique, Injection ou chaise électrique ?
Rien d'autre qu'un aller simple couloir ?
Le mec allongé qui tombe, Sous les balles ou les coups succombe
Rien d'autre qu'un mec à la peau noire.
Photos, messages sur Facebook, Ces Narcisses qui soignent leur look.
Rien d'autre qu'une société miroir.
[Refrain]
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7. |
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Agriculteur ou romancier, Que vaut la terre face au papier ?
Finir cassé ou affamé, Que faire de mes 10 doigts...
Restaurateur ou Infirmier, Que vaut la viande face au charnier ?
Finir haché ou épuisé, Que faire de mes 10 doigts...
Que choisir, Pour Mon avenir, Mes journées, Sans y passer.
Sans m'crever, quoi.
J'avais choisi de rien branler en Classe.
Je me disait qu'il fallait juste la classe.
Pour faire des films et vivre dans un palace.
Mais ça sent plutôt la mélasse. C'est l'angoisse.
Instituteur ou policier, Que vaut la règle face au panier ?
Finir hué ou dégouté, Que faire de mes 10 doigts...
Que choisir, Pour tenir, Mes journées, Sans y passer.
C'est un scandale.
J'voulais faire que dalle.
Briller sur la toile.
Ou Jouer à la balle.
C'qu'on nous promet sur les écrans.
Et au final.
Si j'veux faire ripaille.
Faut qu'fasse escale.
Dans ces jobs en Pagaille.
Les robots nous remplacent quand ?
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8. |
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Et même si j’devenais un mec important
si je vendais 200 000 albums à chaque instant
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
et même si Desplechin me faisait jouer dans ses films
et si je pouvais toucher le tour des lèvres de Julia Roberts
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
Et même si tous les parents voulaient m’avoir pour beau-fils
et si monsieur le maire du Mans me donnait la médaille du mérite
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
Et même si j’me faisais cryogéniser la nuit
et si j’avais la chance de croiser au moins une fois le yéti
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux
je deviendrai vieux
si tu me quittais des yeux…
je deviendrai vieux
Houhou ouou
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9. |
Le procrastinateur
03:15
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Jamais, Jamais le jour même, Toujours le lendemain.
Et le lendemain, Du pareil au même !
Toujours, Toujours plus à faire, Mais jamais rien de fait.
Et quand rien n'est fait, Il y a plus à faire !
Et s j'avais le temps, je prendrais tout mon temps.
Continuellement j'attends, alors je n'ai plus le temps !
Je préfère attendre, le bon moment.
Mais le bon moment, Se fait attendre !
Je ne peux rien achever, Car Je n'ai rien commencé.
Je ne peux rien commencer, Je ne fais que différer !
Ce qui est fait n’est plus à faire : Voilà ce que disait mon père
Mais ce conseil, hélas, mon cher, J’peux vraiment pas m’y faire.
J’ai pourtant de vrais savoir-faire, Plein de talents, de la mémoire
Mais je manque à tous mes devoirs, Et toujours je diffère.
Jamais, Jamais le jour même, toujours le lendemain.
Et le lendemain, C’est du pareil au même !
De loin, De loin je préfère, vivre cool et en plan
Et tout le restant, le restant m’indiffère.
Jamais le jour même, toujours le lendemain.
Et le lendemain, j’est du pareil au même !
Oui je procrastine, je loupe mes rencarts
Même du lit à ma cuisine, j'arrive à être en retard.
Je ne peux rien achever, car Je n'ai rien commencé.
Je ne peux rien commencer, je ne fais que différer !
Ma conduite exaspère tous ces gens bien scrupuleux
Qui comme des robots s’affairent, s’agitent à qui mieux mieux.
"Quand vas-tu finir par comprendre, me chantent-ils tous à l'unissons.
J'entends bien toutes ces suggestions, promis je change de direction... Dès ... Demain.
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10. |
Clown triste
03:26
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Le rideau tout juste entrouvert.
Le voilà à découvert.
Prisonnier de ce projecteur.
Qui le poursuit pour ces voyeurs.
Et surpris d'être jeté là.
En cette arène et ce combat.
Là comme par inadvertance.
Timide et peureux, il s'avance.
[Refrain]
Mal à l'aise dans des chaussures.
A l'exorbitante pointure.
Engoncé d'habits.
vraiment trop mal taillés pour lui.
A petits pas sur la piste.
Et découvrant à l'improviste.
Ce demi cercle de gens.
Qui attendent là sur leurs bancs.
[Refrain]
Son visage couvert de fard.
Comme bouclier des regards.
Il déclenche les bravos.
De son entrée, à la tombée du rideau.
Puis celui où privé du fard.
Il retrouve dans le miroir.
Loin de l'ivresse de la piste.
Son visage au regard si triste.
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11. |
La casse de l'éphémère
02:40
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Une journée sur terre.
Une seule journée sur terre.
Pas le temps d'excentricités
Aucun besoin d'identité.
Si peu de temps pour exister.
Et malgré ça tout est tracé.
Une journée sur terre.
Pas plus que nécessaire.
De tous, nous étions les premiers.
Depuis toujours les moins armés.
Pour vous, des êtres mal formés.
Pour nous, vous ne faites que passer.
GO
Une journée sur terre.
Depuis des millénaires.
De l'ordre de la simplicité.
Répondre seulement à notre inné.
A peine dans le règne animal.
Et pourtant un système sans failles.
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12. |
Circonlocutions
02:27
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Je suis aveugle, pas non-voyant.
Je suis sourd pas malentendant.
Gens du voyage ? C'est si touchant...
Tu peux le dire je suis gitan !
Je suis pauvre et depuis tout le temps.
Pas trop "en voie de développement".
Personne âgée ?!? Bin j'ai 100 ans !
Par "m'éloigner" qu'est ce que t'entends ?
Ce cirque en loque n'est solution qu'à s'faire élire.
Mots, ces mots, Ces mots si forts et pertinents.
Est ce qu'on les jette, est ce qu'on les vends ?
Est ce qu'on les classe, comme non seyant ?
C'est Iant-ch... 0_0
l'euphémisme ne fait face.
Placébo des maux, thésaurus warrant.
Les Fous vous êtes ou ?
Les Vieux vous êtes ou ?
Les Nains vous êtes ou ?
Les boiteux vous êtes ou ?
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13. |
Navré de l'être
03:24
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Tu t'inventes des connaissances, que tu hurles en rafale.
Ton nombril et ton essence, tu nous les étales.
Navré, je ne t'entends pas.
Navré, je ne te vois pas.
Navré, je ne te sens pas.
Pour moi, tu n'existes pas.
Tes propos n'ont pas de sens, mais ça change que dalle.
Ton seul but dans l'existence c'est que l'on t'acclame.
Navré, je ne te vois pas.
Navré, je ne t'entends pas.
Navré, je ne te sens pas.
Pour moi, tu n'existes pas.
Ta voix s'efface.
Ton nom s'efface.
Ta trace s'efface.
Elle s'efface...
Tant la mort te soucie.
Que t'en oublie la vie.
Tes rêves égocentriques.
Te rendent anecdotique.
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Mortel Versailles, France
MORTEL, c’est un cri dans un gant de boxe, une harpe en fils barbelés, de l'IA dans une boite à Meuh, un néologisme
acoustique, un punching ball péteur.
Du rock industriel qui défoule sans conventions, l'énergie est seule maitre à bord. Mortel peut aussi servir à décrasser tes baffles, faire fuir les chats qui chient dans ton jardin... c'est la musique prescrite par ton médecin.
... more
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